mercredi 22 septembre 2010

Projet Batraciens sur nos routes

Au commencement, Il y a toujours eu le têtard.
Mais les devenir sont multiples : tritons, grenouilles, crapauds…
Chacune des espèces de ces curieux animaux que sont les amphibiens (du grec amphi « en double » et bios « vie » signifie « qui a deux vies ») connaissent donc deux stades ; d’une part, la vie aquatique que mènent les larves et têtards et d’autre part la vie terrestre que mènent les jeunes et les adultes.

Entre les deux, la métamorphose : qui est une phase délicate, s’accompagnant de transformations fondamentales, comme le passage d’une respiration branchiale (aquatique) a une respiration pulmonaire (aérienne).
Leur squelette originel détermine un mode de déplacement très primitif.
Observez la marche du triton, d’un lézard,… pour se déplacer les pattes et le tronc en entier ondulent.



Leur mode de vie terrestre est passé lors de la confirmation des membres, transformés en pattes. Mais le squelette de celles-ci reste néanmoins très voisin de celui des nageoires des poissons.
En effet, c’est grâce aux batraciens qu’a été réalisé le passage des vertébrés du milieu aquatique au milieu terrestre.
On pourrait dire que les espèces actuelles de batraciens revivent ce passage ancestral lors de leur développement : la larve aquatique subit une métamorphose la transformant en un animal terrestre.

Les adultes carnivores capturent insectes, arthropodes, limaces, etc. À l’aide de leur langue protractile.
Et les larves capturent de petites proies : des micro-crustacés

Dans les divers mouvements migratoires, on retrouve la migration prénuptiale.
Fin de l’hiver, les déplacements des adultes peuvent commencer dès la mi-février, après la tombée du jour. Les conditions doivent être optimales, aussi bien en température (de l’ordre de 7-8°C) qu’en taux d’humidité qui doit être important. Cette migration peut s’étaler jusque début avril, si des périodes de froid la ralentisse.
Lors de la migration, les adultes se déplacent de leur lieu d’hivernation vers leur lieu de reproduction.
C’est la migration la plus spectaculaire, car elle est assez concentrée dans le temps ce qui nous permet d’organiser des sauvetages rapides.

La migration postnuptiale, quant à elle, a lieu après la ponte, les adultes quittent l’eau pour rejoindre leur séjour d’été. Ces deux migrations peuvent se chevaucher dans le temps.
Comme tous ne quittent pas l’eau dans les mêmes délais, ces migrations sont plus étalées dans le temps.


Les migrations estivales ,les jeunes crapauds et grenouilles, après leurs métamorphoses au mois de juin, sortent à peu près simultanément des points d’eau et on peut assister parfois à ce qu’on appelle une « pluie de grenouille » pendant cette dispersion massive.
Bien, des préjugés circulent encore sur nos batraciens et reptiles.
Pourtant, ils sont utiles en consommant de nombreux insectes, limaces et autres invertébrés.
C’est une des raisons pour lesquelles ils sont protégés intégralement par la loi ainsi que leurs larves et leurs œufs.

Malgré cela, ils sont en régression voire en disparition dans notre pays.
Pour différentes raisons : disparition de leurs milieux de vie qui sont liés a des habitats bien particuliers et, qui doivent répondre aux impératif de leur double vie, par destruction occasionné par le trafic routier et toutes sortent d’agressions multiples, et pollutions de tout genre, etc..
En effet, vers la fin de l’hiver, de nombreuses espèces de batraciens traversent massivement certaines routes pour accomplir leur migration nocturne qui les conduit vers leurs lieux de reproduction. Ainsi des centaines de crapauds et grenouilles périssent sous les roues des voitures ou simplement aspirés par le déplacement d’air et projetés contre la carrosserie.

Vous pouvez donc par un acte citoyen éviter d’anéantir la population de batraciens de notre région de Dour, rue Pont-a-Cavins.
Venez rejoindre les membres de la Commission de gestion des terrils du Borinage qui seront présents au moment du pic de traversée des batraciens, il vous sera donc facile de nous interpeller sur le bon déroulement du ramassage des animaux qui seront conduits vers l’étang, lieu d’accouplement et de pontes.
Ce ramassage sera signalé par une signalisation routière (traversée nocturne de batraciens) pendant une période de plusieurs semaines.

Pour en savoir plus :www.batraciens.be/36

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